DECOUVRIR LE CIGARE
LA FABRICATION DU CIGARE
Aujourd'hui, on peut affirmer que les havanes sont fabriqués sensiblement de la même manière qu'il y a 150 ans, à savoir
en sept étapes distinctes.
De deux à quatre feuilles de tripe - selon le format du cigare et le mélange choisi - sont roulées dans deux demi-feuilles
de sous-cape. Les feuilles de tripe ne doivent pas être trop serrées, car le cigare tirerait difficilement. Si, à l'inverse,
elles sont trop lâches, le cigare brûlera trop vite, s'échauffera et deviendra âcre. Tout comme la saveur, le tirage doit
rester identique pour chaque module donné, aussi l'agencement des feuilles de tripes est-il capital.
Cet assemblage, appelé " poupée ", est placé dans un moule à calibrer. On élimine ce qui dépasse de la poupée avant de
presser le moule.
L'opération suivante consiste à découper une feuille de cape à la bonne taille, ce qui se fait à l'aide d'une chavette,
un outil d'acier arrondi et très tranchant.
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La feuille de cape est lissée et étirée avec beaucoup de précaution, après quoi elle viendra s'enrouler en diagonale
autour de la poupée.
A chaque tour, la feuille chevauche la bordure du tour précédent. Pour compléter l'opération, l'artisan scelle les
extrémités de la feuille de cape avec un point de colle végétale neutre.
Ensuite, il roule le cigare sous le plat de sa chavette pour s'assurer de la régularité de sa forme.
Une pastille est alors taillée dans la chute d'une feuille de cape pour coiffer la tête du cigare. Elle aussi sera fixée
par une goutte de gomme végétale. Pour finir, l'autre extrémité, restée ouverte et constituant le pied du cigare, est
sectionnée à la longueur voulue.
Après leur stockege en fagots, ou " demi-roues", les cigares sont encores soumis à des contrôles de qualité très stricts.
Ils sont vérifiés pièce par pièce et, sur chaque fagot, un cigare est prélevé pour subir un examen approfondi quant à
ses dimensions, sa forme, sa structure, son tirage, son goût et plusieurs autres paramètres.
Dans les ateliers de Partagas, 200 rouleurs, ou torcedores, fabriquent environ 5 millions de cigares par an, en majorité
destinés à l'exportation. On attend de ces ouvriers un travail d'une qualité irréprochable.
Lorsque les cigares sont prêts, on les trie selon leur couleur. Ensuite, les bagues sont installées manuellement, toutes
à la même hauteur. Dans une même boîte, tous les cigares doivent être de même teinte et alignés de façon impeccable.
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